Facebook, Google, Youtube : Le militantisme à la merci du capital.
Depuis ses débuts, Internet a beaucoup changé. Elle est bien loin l’époque des foisons de pages personnelles au goût graphique pour le moins douteux, suivi de la grande période du début des blogs. Depuis une bonne décennie, internet est devenu de plus en plus centralisé au sein de quelques gros groupes capitalistes : Facebook, Twitter, Google. Ceux-ci sont devenus omniprésent, presque tout le monde les utilisent et pour de plus en plus de personnes la navigation sur internet se limite en très grosses parti à facebook. On ne vas plus rien chercher ailleurs.
Dès lors, quand on veut toucher des personnes extérieur.e.s à notre petit microcosme, on se dit qu’on a pas trop d’autres choix que d’utiliser l’outil de l’ennemi. Et certes, ces réseaux s’avèrent quelque fois efficace. Les déserter complètement, réduirait probablement le nombre de personnes que l’on parvient à atteindre.
Néanmoins, outre les problèmes de surveillances généralisées et de fichage – ce sujet mériterait bien un article à lui seul- se pose le problème de la dépendance à ces médias.
En effet, on voit de plus en plus de groupes militants s’organiser et diffuser leurs infos uniquement par le biais de Facebook. Iels n’ont plus ni blogs, ni sites internet, ni même un zine papier. Certains événements militants se retrouve uniquement sur facebook. Se limiter à ce média renforce son hégémonie.
Cela pose plusieurs gros problèmes. Tout d’abord, ces événements, réflexions et infos se retrouvent inaccessible aux personnes allergiques aux réseau sociaux, les contraignant soit à l’ignorance soit à rejoindre la masse sur fb. Et déjà rien que ça c’est pas terrible.
Autre problème, dans le cas d’évènements particulièrement, facebook s’avère être un outil très efficace de fichage, avec les conséquences désastreuses que cela peut provoquer en cas d’enquête sur, par exemple, la participation à une manifestation. D’autant plus qu’il n’est pas possible de créer un compte facebook en utilisant TOR, les faux comptes sont donc très loin d’offrir un quelconque anonymat…
Et pour tout de même un petit peu parler des problèmes de sécurité n’oubliez pas un principe de base: RIEN n’est privé sur facebook. TOUT ce que vous publiez se retrouve hors de votre contrôle sur LEURS serveurs. Utiliser des faux-noms, des groupes privés, des MP. Tout cela ne vous garanti à peu près AUCUN anonymat. Tout au plus, vous vous protéger de quelques ennemis politiques. Mais si la police, la justice ou les services de renseignements veulent voir ce contenu, iels y auront accès sans aucun doute possible et vous serez à coup sûr identifiable. De même ce n’est pas parce que vous avez supprimé un contenu qu’il n’est plus sur les serveurs de facebook. Facebook c’est le niveau 0 de la sécurité informatique.
Plus largement, n’oubliez jamais qu’aucun système informatique n’est totalement sûr et anonyme. Y compris TOR, PGP, Signal, … Partez du principe que vous pourrez toujours être éventuellement identifié.e.s. Néanmoins, plus vous leur rendrez la tâche difficile, plus cela leur prendra du temps et aussi plus iels renonceront à mettre les moyens nécessaire à éventuellement décrypté et dés-anonymiser votre contenu. Plus de gens utiliseront des systèmes cryptés, plus il sera compliqué aux gouvernements d’appliquer une surveillance généralisée. Oui, envoyer des voeux de noël ou un joyeux anniversaire par mail crypté c’est une bonne idée.
N’oublions pas à quoi nous participons lorsque nous utilisons ces outils du capitalisme. Si Facebook, Google, Youtube, Twitter et compagnie sont gratuit pour les utilisateur.trice.s, c’est bien parce que ce qu’iels vendent ce ne sont ni des réseaux sociaux, ni un hébergement de vidéo ou un moteur de recherche. Non, leurs produits c’est nous. C’est nos informations privées, nos recherches, nos centre d’intérêt qui sont vendus à des publicitaires…
Pour ce faire, iels nous pistent, nous traquent, partout sur le web et pas uniquement sur leurs sites…
Par ailleurs, être dépendant.e.s de facebook, youtube, twitter et consort nous rend très vulnérable au bon vouloir de ces multinationales. Un changement d’algorithme, une page suspendu ou supprimée, des publications censurées et paf, notre portée se retrouve réduite au néant.
Outre la volonté directe de censure venant des réseaux sociaux ou du gouvernements, on a aussi pu observer l’usage du signalement massif de pages par des fascistes, des transphobes ou autres ennemi.e.s politiques.
Ce sont des scénarios qui ont déjà eu lieu plusieurs fois et c’est d’autant plus problématique quand l’on a aucun autre moyen de communication. Mieux vaut y penser avant de se retrouver face au fait accompli.
Profitons en pour rediffuser ce texte de Nantes Révoltés sur leur récent déréférencement :
NANTES RÉVOLTÉE & AUTRES MÉDIAS ENGAGÉS CENSURÉS PAR FACEBOOK
Vous n’avez vu aucune de nos publications ces derniers jours ? C’est normal : l’audience de Nantes Révoltée et d’autre médias engagés a été anéantie brutalement par Facebook. La censure a duré exactement une semaine. Nos explications.
Depuis maintenant 7 années, Nantes Révoltée contribue, sur internet, à construire un autre récit, une autre parole dans le paysage médiatique. Nous sommes un média local et autonome, créé en 2012 pendant la campagne présidentielle. Depuis, nous couvrons inlassablement les manifestations, les occupations, les révoltes, de la ZAD aux ronds-points, des rues de Nantes aux Champs-Élysées. Nous documentons les violences policières, et donnons la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Ces derniers mois, Nantes Révoltée a été au cœur de la révolte des Gilets Jaunes. La page a aussi été très suivie après la disparition de Steve, elle a révélé des vidéos déterminantes sur les agissements de la police à Nantes. Avec près de 110 000 abonnés, nous touchons en moyenne 1 à 2 millions de personnes par semaine. Nous avons publié des milliers d’articles, vidéos, montages, enquêtes et photos originales. La semaine dernière, la page facebook est devenue invisible. L’audience du média a été, subitement, divisée par 1000, sans explication.
UNE CENSURE QUI NE DIT PAS SON NOM
Nantes Révoltée n’est pas seule : il semble que cette invisibilisation touche d’autres pages facebook de médias indépendants : Lille Insurgée, Cerveaux non Disponibles, et bien d’autres. Un grand nombre de pages engagées sont concernées. C’est une censure qui ne dit pas son nom, une manœuvre sournoise. La page n’est pas supprimée, elle est « déréférencée » : elle n’apparaît plus sur les comptes de ses abonnés. C’est comme couper l’électricité d’un concert mais dire au chanteur qu’il peut continuer sans micro : il ne sera plus entendu que par le premier rang. Le concert ne sera pas pour autant interdit. La sournoiserie est la marque du régime en place.
POURQUOI ?
Nantes Révoltée a été plusieurs fois la cible de menaces. Des « raids » lié au gouvernement ou à l’extrême droite signalant massivement la page, une plainte de la procureur de Nantes en 2015 pour avoir dénoncé l’impunité policière, et même, pendant les Gilets Jaunes, la rumeur d’une dissolution par le ministère de l’intérieur. Mais jamais la page n’avait été invisibilisée de la sorte.
Alors, pourquoi aujourd’hui ? Est-ce une vengeance après la découverte d’une policière infiltrée au sommet du G7 ? Ou pour notre travail sur la disparition de Steve ? Impossible d’affirmer quoi que ce soit. Une chose est sûre : les grands médias ont prouvé leur servilité sans limite ces derniers mois, en relayant tous les éléments de langage du pouvoir. Les réseaux sociaux se sont imposés comme un outil déterminant dans les luttes en cours. Ils ont permis de faire exister la question des violences policières. Sans eux, les médias classiques auraient tout passé à la trappe. Il n’y aurait ni affaire Benalla, ni vrais récits de manif, ni images de la répression. C’est dans ce contexte de disparition des contre-pouvoirs que Facebook tente de faire taire les plateformes qui donnent d’autres informations. Pour asphyxier les rares contre-discours qui restent.
FACEBOOK EN FRANCE
En France, Facebook est dirigé par un certain Laurent Solly. C’est un cadre de droite dure, proche de Nicolas Sarkozy, qui a été plusieurs fois préfet avant d’entrer dans le groupe Bouygues et de rejoindre TF1 où il est numéro 2. Chargé de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007, il avait déclaré: « La réalité n’a aucune importance, il n’y a que la perception qui compte ».
En mai dernier, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, et le président, Emmanuel Macron, se rencontraient à l’Élysée pour discuter «des moyens de lutter contre les contenus haineux sur Internet». Autrement dit, le chef de l’État demandait plus grande marge de manœuvre pour réprimer l’usage contestataire du réseau social. Peu après, Facebook s’engageait à délivrer systématiquement les adresses IP lorsque la justice française le lui demanderait : un sort qui était jusqu’alors réservé aux affaires de pédopornographie ou de terrorisme. Quelques jours plus tôt, on apprenait que l’Assemblée Nationale achevait l’examen d’une nouvelle proposition de loi «visant à lutter contre la haine sur internet ».
QUE FAIRE ?
Il s’agit donc probablement d’une nouvelle offensive d’un pouvoir en difficulté contre tout ce qui pourrait s’opposer à lui. En ce qui concerne l’invisibilisation de notre page facebook, des solutions existent. Nous publions depuis deux ans une revue sur papier, pour s’émanciper des grands groupes numériques. Elle est trouvable dans toutes les bonnes librairies et bars de Nantes et d’ailleurs. Nous sommes aussi présents sur Twitter, Youtube et Instagram.
Nous avons surtout un site, qui est mis à jour quotidiennement, et qui est protégé : https://www.nantes-revoltee.com/
Rien n’indique que cette page ne soit pas à nouveau «déréférencée» voire supprimée sur demande du pouvoir. Pour l’instant, vous pouvez cliquer sur « voir en premier » en vous abonnant à la page, vous recevrez ainsi toutes nos publications. Vous pouvez aussi partager nos articles, et nos revues.
Alors que les médias classiques n’ont jamais été autant à la botte du pouvoir, et que les plateaux télés ne sont plus composés que de chroniqueurs allant de la droite extrême à l’extrême droite, quand ils ne sont pas directement issus de la police, la bulle d’oxygène que constitue encore les réseaux sociaux est ciblée par le régime de Macron.
Développons nos propres médias !
Rappelons également ces quelques faits souligner par Sortir de facebook:
- ils ont supprimé la page de Wikileaks.
- En mars 2010, la page d’un groupe promouvant la séparation de l’Église et de l’État au Maroc a été supprimée, tout comme fut supprimé le compte du créateur du groupe (source).
- Facebook a obéit à la police du dictateur tunisien Ben Ali qui lui demandait de supprimer tous les profils des révolutionnaires qui lui étaient signalés (source : lesinrocks.fr, 14 février 2011)
- Facebook nous interdit de publier sur notre mur ou d’envoyer tout message qui contient un lien vers The Pirate Bay, quand bien même il conduirait à du contenu parfaitement légal. C’est un site critiqué par l’industrie du divertissement mais Facebook l’a fait par excès de zèle. Facebook censure également les liens vers Lamebook, le « Facebook de la honte », un site qui répertorie les statuts et les discussions les plus honteuses ou drôles (source LeMonde).
- Facebook modifie le flux d’actualité de 700 000 utilisateurs pour étudier leur réponse à des messages connotés sur le plan émotionnel (source) ou étudier leur réaction à des messages incitant à voter (source).
Les alternatives: développer nos moyens de communications
Comme pour tout, la décentralisation fait notre force. Plus on utilisera des moyens de communications variées, moins on sera vulnérable.
Dans ce contexte, il est d’autant plus important de maintenir, propager et développer nos propres médias aussi bien numérique que papier.
Les sites d’open-publishing/collaboratif
Les sites d’open-publishing tel qu’indymédia reste de bon moyen de diffuser simplement des évènements et des articles d’actualité. Certes leurs interfaces font souvent un peu vieillotte et leur portée est souvent limité à notre petit milieu, mais ce n’est pas une raison pour les laisser mourir. Par ailleurs, il est toujours possible partager des articles/évènements publiés sur ces sites via les réseaux sociaux et de ce fait pousser les gens a un peu voir ce qu’il se passe en dehors. De plus vos évènements seront de fait également visibles des personnes n’ayant pas facebook et autres.
Les sites collaboratifs sont également un bon moyen de diffusion accessible sans nécessité de quelconque connaissance technique. On en profite pour vous rappelez que vous pouvez proposer des articles ici-même.
S’il n’existe pas de sites style indymédia dans votre région, vous pouvez envisager de vous réunir avec quelques potes pour en créer un. Cela nécessitera des connaissances techniques. Si personne de votre collectif ne possède ces connaissances, il doit être possible d’obtenir des renseignements et de l’aide d’autres collectifs indymédia. Si une personne seulement possède ces connaissances, il préférable qu’iel les partage dans la mesure du possible afin de ne pas centraliser un pouvoir et des responsabilité entre les mains d’une seule personne.
Les Blogs
Les blogs restent un moyen efficace pour partager des évènements, articles d’actualité ou d’analyse, création militante diverses et pour les regrouper à un seul et même endroit. Qu’il s’agisse d’un collectif ou d’un blog personnel. Vous pourrez bien entendu mettre le lien sur vos divers réseaux sociaux ainsi que sur vos publications papier. Cela vous permet de créer un lien permanent avec les personnes qui sont intéressés par vos projets/idées/initiative bien plus résistant à la censure qu’une page fb.
Privilégiez les plateformes militantes tel que noblogs pour créez votre blog. Si vos besoin sont plus exigeant que ce qu’offre ces plateformes, vous pouvez envisager un hébergement payant.
Un article est en préparation pour parler plus en détails de la création de blogs.
Les mailing-lists
Les bonnes vieilles maling-lists restent un bon moyen pour tenir au courant les gens de vos activités. Vous pouvez, lorsque vous organiser un évènements, donner la possibilité aux personnes présentes de laisser leurs mails pour être tenu.e.s au courant de vos futurs activités. Soyez prudent.e.s ne laissez pas traîner ces listes et ne laissez pas toutes les adresses visibles par tou.te.s lorsque vous envoyez un mail. Il est important de ne pas faciliter le fichage ou les mails indésirables.
La plateforme Riseup offre un outil efficace pour créer des mailing-lists.
Les réseaux sociaux alternatifs
Il existe des tas de réseaux sociaux alternatifs décentralisés ou non, bien plus respectueux de la vie privée et non soumis aux impératifs capitalistes. Ces réseaux n’ont bien évidement pas le succès de leurs penchants capitalistes, mais encore une fois, ils ne pourront grandir que si on les utilises. De plus, les gens qui s’y trouvent sont déjà sensibilisé.e.s à certaines questions politiques.
Lorsque l’on est sur un réseau social centralisé tel que facebook, tout le monde doit se connecter aux serveurs de facebook pour pouvoir être connecté.e.s et partager avec les autres. La censure est simple. Dans le cas de réseau distribuer, chacun.e est connecté.e à un noeud, il y en a un certain nombre et moyennant quelques connaissances technique tout le monde peut mettre en place un noeud. Tout ces noeuds sont interconnectés entre-eux. La censure est bien plus complexe puisque ce pouvoir n’est pas centralisé.
Alternatives à Facebook
Diaspora*
Sans aucun doute, les plus connu des réseaux sociaux alternatifs. Diaspora est un réseau décentralisé. Les informations sont dispersées sur différents serveurs appelés “pods“. Ces pods sont interconnectés. Vous pouvez vous inscrire sur n’importe quel pod et partager avec n’importe qui qui serait inscrit sur un autre pod.
Si cela vous intéresse vous pouvez aller voir:
- le guide du parfait débutant sur Diaspora*.
- Une liste des pods en activité
- Framasphère: l’un des plus gros pod francophone
- Wallonie Libertaire sur Diaspora
Alternatives à Twitter
Mastodon
Là aussi, il s’agit d’un réseau décentralisé mais cette fois-ci axé sur le micro-blogging façon Twitter. De nouveau, vous aller avoir diverses instances capable de communiquer entre-elles mais aussi avec des instances Peertube ainsi que tout autre logiciel fonctionnant avec Activitypub.
Si cela vous intéresse:
Pour s’organiser: Crabgrass
Crabgrass est un excellent outil offert par Riseup pour discuter et s’organiser en groupe plus ou moins. Évidement bien plus safe que ne le sera jamais facebook. Rester néanmoins prudent.e comme toujours sur le net..
Vous pouvez créer des groupes de discutions, des sondages, partager des fichiers,…
Vidéos et Peertube
Youtube pose également bien des problèmes au niveau censure. Il suffit que votre vidéo soit massivement signalée pour qu’elle soit -au moins temporairement- inaccessible. De même un changement dans les standards de la communautés -décidé par YT pas par la “communauté” bien évidemment- pourrait envoyer toutes nos vidéos aux oubliettes.
Heureusement, Framasoft a créé Peertube , qui n’est pas une simple plateforme d’hébergement de vidéo mais bien un réseau décentralisé d’hébergeurs interconnectés. Les avantages sont nombreux. Chaque hébergeur.euse.s a le contrôle sur le contenu publié. La décentralisation évite également d’avoir besoin de ressources énormes pour proposer un grand nombre de vidéos. Ce besoin en ressource est également réduit du fait que Peertube utilise un système de P2P (directement dans le navigateur, pas besoin d’installer quoi que soit pour les utilisa.teur.trices.). De même, si un hébergement se retrouve inaccessible pour quelque raison que se soit, tout le réseau ne tombe pas pour autant.
Quelques instances à voir
La décentralisation
Actuellement, le web est principalement basé sur un modèle centralisé, c’est-à-dire que lorsque l’on veut accéder à un site internet, celui-ci se trouve sur un serveur. Si l’on coupe l’accès à ce serveur, on ne peut plus accéder au site. Cela peut se faire soit en mettant hors-service le serveur en lui-même soit en s’attaquant au DNS. Les DNS c’est ce qui nous permet d’accéder à un site en tapant son nom de domaine. Pour faire simple, les serveurs DNS vont nous donner l’adresse IP nécessaire pour arriver sur le site lorsque l’on tape ce fameux nom de domaine. Le blocage via les DNS est d’ailleurs le moyen de censure le plus utilisés actuellement par nos gouvernements. Heureusement il est assez simple à contourner.
On ne sait pas de quoi sera fait l’avenir ni jusqu’où pourra aller la censure. Dès lors il est important de si préparer.
La décentralisation ne repose pas sur un serveur central. Le site ou le fichiers se retrouve en plein de petit morceaux qui se retrouvent sur plein d’ordinateur. Comme tout est partout et nulle part, la censure devient franchement plus compliqué pour ne pas dire impossible.
Autre gros avantage, en répartissant la charge sur plein de pairs au lieu d’un serveur central, les besoins matériels se retrouvent grandement réduit. Plus besoin d’un gros serveurs pour être massivement consultable.
Malheureusement, pour l’instant, ces technologies restent un truc de “geek” et la grosse majorité du contenu tourne autour de la sécurité informatique. Néanmoins c’est en y prenant part et en y publiant un contenu différent et intéressant que les choses changeront.
I2P
I2P est un réseau “anonyme” (l’anonymat parfait n’existe pas, ne l’oubliez jamais). C’est une sorte de réseau dans le réseau. Son but principale n’est pas d’accéder anonymement au “web classique” mais bien à des contenus spécifique à I2P. Il existe néanmoins des “Outproxy” vous permettant d’accèder au web classique mais préférez plutôt TOR pour cette usage.
I2P est assez lent, surtout au début. Le contenu est très axé sur la sécurité informatique.
I2P permet d’accéder à des sites, d’avoir un service de mail, de chatter via IRC, de télécharger anonymement des torrents ainsi que via Imule (un Emule anonyme).
Si vous créez un site sur I2P, votre serveur devra rester connecté pour être accessible contrairement à Zeronet ou Freenet.
Plus d’infos sur le site d’I2P
Freenet
Il s’agit de nouveau d’un réseau décentralisé et anonyme. Là aussi le contenu disponible sur Freenet est uniquement accessible par Freenet. Il permet de partager des fichiers et d’accéder à des Freesites. Les communications entre pairs sont cryptées et transmises par différents noeuds sur le réseau ce qui rend la traçabilité difficile. Des bouts de fichiers cryptés se retrouve chez différents pairs à chaque fois que du contenu est publié. Personne n’a la possibilité de retirer du contenu ou d’arrêter le réseau pas même ses créateur.trice.s. Cela en fait un réseau extrêmement résistant à la censure.
Freenet a 2 modes de fonctionnement. Le premier en Opennet fait qu’il se connecte à des pairs inconnus. Le deuxième appelé “Darknet” permet de se connecter uniquement à des pairs connus et de confiance (encore faut-il connaître suffisamment de monde utilisant le logiciel) et rajoute une sécurité supplémentaire.
Freenet est très lent, encore une fois il y a beaucoup de contenu sur la sécurité informatique et beaucoup de contenu douteux (nazis et autres horreurs…) prouvant néanmoins son efficacité. N’aller pas consulter ces contenus néo-nazis et autres par curiosité. Plus un contenu est consulté, plus les fichiers se retrouve sur un grand nombre de noeuds. Dès lors quand vous le consulter, vous le rendez plus facilement et rapidement accessible. N’oubliez pas non plus, que plus il y aura du contenu différent, plus le contenu douteux sera noyé dans la masse.
A partir du moment où votre Freesite aura été consulté, vous n’avez pas besoin d’être connecté pour qu’il soit accessible.