Nous vous annoncions le 22 juin que l’expulsion prévue pour le 23 était annulée.

Ce n’était qu’une petite victoire sur le temps. Jeudi 30 juin, la police accompagnée d’un notaire et d’ouvriers sont venus aux environs de 10h du matin pour procéder à l’expulsion. Profitant de l’abscence d’occupant_es, ces personnes sont entrées, ont fait le tour des lieux et ont barricadé avec des planches tout le rez-de-chaussée.

Elles n’ont pas vidé la multitude d’affaires qui se trouvaient à l’intérieur. Nous ne savons pas si elles veulent tout simplement les laisser là ou si elles vont tout foutre à la rue dans un container. Par contre, nous apprenons que la maison appartient maintenant aux autorités et qu’elle va être mise en vente publique ; mais nous ne savons pas si c’est au CPAS, la commune, la Région ou à une autre instance.

Ca faisait au moins 5 ans que la maison était inoccupée et il est probable qu’elle le reste pour un bout de temps encore. Toutefois, avec la gentrification qui envahit Saint-Gilles, on peut imaginer que cette maison va dorénavant être « prise en charge » car elle fait tâche dans le spectacle saint-gillois d’abondance et de bonheur alimenté entre autres par les bars et restos branchés et chers du quartier.

Ce n’est pas cette expulsion qui va nous démoraliser. Car nous avons toujours un coup d’avance sur les propriétaires et les autorités. Nous ouvrons, ces personnes et le système réagissent ensuite.

Squattons contre la gentrification !

Vive l’autonomie, vive le squat !