Utopirate
Collectif de squatteur_euse_s
(Leuven) Il gèle donc on squat!
Categories: Action, Luttes logements

Via Leuven Anarchistich Groep


Des sans-abris dans le froid glacial ? Les squatteur.euse.s offrent une solution!

La semaine dernière nous, un groupe d’activiste de Leuven, avons squatté la maison situé au 37
Janseniusstraat pour offrir un abris aux SDF.
Nous faison cela une fois encore sous le slogan « het vriest, dus het kraakt » (NdT : «  il gèle donc ça craque », jeux de mots néerlandophone « kraken » pouvant dire « craquer » ou « squatter » en référence au craquement d’une porte qui s’ouvre). Avec cette action nous espérons offrir une solution temporaire aux gen.te.s qui doivent dormir dans les rue de Leuven alors qu’il gèle. Par la même occasion nous voulons les problèmes sociaux plus larges qui sont la cause du fait que des gens doivent dormir à la rue dans le froid.

Nous avions squatté le « bierkar » à Leuven avec les mêmes intentions, il y a de cela 4 ans. A l’époque nous nous étions organisé pour offrir à 9 personnes un toit au dessus de leurs têtes. Cette initiative a engendré beaucoup de compassions, de solidarités et de donations tant du voisinage bien intentioné.e.s que de différentes organisations. Nous espérons une réaction similaire cette fois-ci.

Nous ne voulons pas remplacer l’abris hivernal déjà existant, mais seulement l’étendre. Nous pensons que cet abris est une bonne initiative, mais tout le monde ne peut pas toujours dormir là. Seul les gen.te.s avec le bon document venant de la région peuvent utiliser l’abris. En plus, pour chaque périodes de 8 nuits, les gen.te.s ne peuvent y dormir que 5, ce qui signifie qu’ielles doivent se trouver leurs propres abris pour 3 jours.

A côté de ça, l’abris hivernal n’a que 10 lits. Si plus de 10 personnes veulent utiliser l’abri alors celleux qui l’auront le plus utilisé.e.s seront refusé.e.s. Ce manque structurel de lit est maintenu pour éviter « un effet de succions » de sans-abris et autres personnes indésiré.e.s à Leuven . Leuven veut se présenter elle-même comme une ville moderne pour étudier et faire ses courses, et les sans-abris ne font pas parti de cette image. Malheureusement de récents événements montre les conséquences terribles de cette situation. Récement un sans-abris a mis le feu à un garage (et lui même) et un.e autre sans-abris a été retrouvé mort.e dans un autre garage à la fin de l’année passée. Le problème du sans-abrisme est causé par le manque d’immeubles qui peuvent leur servir d’abris ; une squatteuse, Sarah : «  Un tas de maisons sont innoccupées à Leuven. Parfois cela raporte plus au propriétaire de laisser les maisons comme ça. A côté de ça l’hôpital saint-pierre est resté vide pour la plus grande part pendant un quart de siècle. Ces chambres d’hôpital auraient très bien pu être utilisées par des personnes ayant besoin d’un abri. » Jelle ajoute : « Le problème n’est pas causé par manque, mais par un manque de volonté politique et parce que la poursuite du profit est vue comme étant plus importante que l’accomplissement de besoins basiques tel que pouvoir s’abriter des éléments.

Un pamphlet, qui a été distribué autour de Leuven, conclu «  Aussi longtemps que ces problèmes fondamentaux sont laissés irrésolu, des gen.te.s seront forcé.e.s de dormir dans les rues. Aussi longtemps que se sera le cas, nous continuerons d’essayer d’aider ces gen.te.s, spécialement quand il fait froid dehors comme maintenant. Il gèle, donc on squat !

Contacter nous : hetvriest@mail.com ou Alexander Berkman sur facebook.

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