Utopirate
Collectif de squatteur_euse_s
ACTION : On a fait dérailler les contrôles et mis à l’arrêt les rafles ! (Vidéo et Communiqué)
Categories: Action, Vidéo

 

Communiqué et tracts distribué durant l’ Action Anti-contrôles, anti-pub et anti-rafles et pour les transports gratuit de la semaine passée, des individus répondent à l’appel pour un mois de Mai Rouge et Noir !

Parce que nous pensons que l’entraide et la solidarité sont les seuls moyens de s’opposer à la méritocratie qui ne fait que nous opposer les uns aux autres et creuse les inégalités, nous, individus atterrés, vous offrons la possibilité d’échapper à un contrôle de la STIB, qui emploie des précaires pour s’opposer à d’autres précaires. Nous invitons ceux qui n’ont pas les moyens ou ceux qui ne veulent plus payer, à descendre à cet arrêt pour échapper au contrôle au prochain arrêt.

Un collectif sans ticket.

Ne payons plus !

Tout s’achète, tout se paye dans notre chère société. Des vêtements que nous portons à la place de parking ; de la bouteille d’eau pour se désaltérer en passant par les portiques des toilettes dans une station service. La logique marchande est reine et s’immisce dans les moindres recoins de nos vies. « Bientôt, ils nous ferons payer pour l’air que nous respirons », disent certains. Est-il si absurde de penser ainsi ? Ne pensez-vous pas qu’il aurait été inimaginable il y a peu, de payer pour uriner ? Et ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres ! La logique marchande, soutenue par la croissance, la concurrence, sont autant d’éléments qui incitent à donner de la valeur marchande à tout ce qui nous entoure, à faire payer, toujours plus, des services, des biens qui pourraient être gratuits. L’eau, par exemple, est un commun, comme l’air que nous respirons, elle est essentielle à notre survie. Comment est-il possible que quelques personnes, uniquement guidés par l’appât du gain, soucieuses de s’enrichir, aient décidé de s’approprier ce que la nature nous offre gratuitement ? Est-ce le monde que nous voulons pour nos enfants ? N’est-il pas imaginable, pour la plupart d’entre-nous, que nos enfants se retrouvent un jour dans le besoin ? Qu’un jour ils se retrouvent affamés par manque de moyens financiers ? On nous vend un avenir radieux qui nous permettrait de satisfaire des besoins essentiels, on nous vend des faux besoins qui détruisent notre environnement et asservissent nos frères et sœurs. On nous maintient dans une servitude où nous produisons les richesses que peu empochent. Et gare à ceux qui ne restent pas dociles, obéissants : les rues sont pleines de précaires ; le chômage nous pend au nez !

Nous, nous ne marchons pas au chantage, la carotte pour faire avancer, nous la rejetons. Alors, nous ne travaillons pas, ou le moins possible. Mais nous nous activons, quotidiennement, à donner au monde qui nous entoure, des couleurs qui nous correspondent. On fait en sorte de réduire au minimum notre dépendance vis-à vis du « droit chemin » qu’on nous impose depuis notre venue au monde. Ce chemin est trop droit, trop étroit. Il nous étouffe. Une seule direction s’imposerait à nous : celle de l’aliénation, de l’attente stérile d’un avenir meilleur et d’une soi-disant liberté pour nos vieux jours. Or, aurons nous pleinement les moyens, les capacités de jouir de cette « liberté » que le Capital s’accorde gentiment à nous céder ? Pourquoi croyez-vous que l’âge de retraite futur suite à la réforme des pensions correspond à l’âge auquel on est complètement usé par le travail ?

« Vous avez suffisamment servi le Capital, vous avez atteint un âge qui ne peut plus vous permettre de le servir, nous vous garantissons votre salaire et votre reste de vie en liberté si vous restez calme et que vous consommez, payez, payez toujours ! »

Voilà le langage des hommes de pouvoir qui eux, auront quoi qu’il en soit, un avenir certain, à l’abri du besoin, en nous invitant à courber l’échine en nous maintenant dans l’esclavage salarial, 40h/semaine, la majorité de l’année, la majorité de la vie. Voilà ce qu’ils nous imposent. Voilà ce que nous rejetons.

Alors comment garder enchaîné le peuple si ce n’est en donnant une valeur marchande à tout ce qui nous entoure, de sorte que nous n’ayons pas le choix. Tu veux vivre ? Alors paye ! Tu veux payer ? Alors travaille ! Tu veux travailler ? Alors soumets toi ! Tu ne veux pas te soumettre ? La prison t’accueillera !

Nous, nous nous détachons de ce modèle consumériste que nous savons mortifère et qu’ils disent être le seul modèle possible. « There is no alternative » (il n’y a pas d’alternative) comme se plaisent à penser nos ennemis qui ont tout intérêt à garder ce modèle qui les avantage. Nous, nous affirmons qu’une alternative est possible et la construisons chaque jour ! Car personne ne peut mieux nous représenter que nous même !

Et eux : payent-ils ?

A l’heure où les grandes multinationales et les politicards se partagent des milliards de bénéfices, ceux, celles-là mêmes, ne se soumettent pas à l’impôt en plaçant leur capital dans des paradis fiscaux : si ceux là qui sont censés nous représenter, celles-là qui nous font marcher au pas en nous menaçant de nous mettre à la rue, ne payent pas, alors pourquoi donc continuer à payer ? Pourquoi continuer à payer un ticket de métro, de bus,… alors qu’il suffirait qu’une petite partie de ce qu’ils s’accaparent pour mettre à disposition, gratuitement, les transports en commun pour tous ?

Le transport n’est qu’une partie de ce que nous ne payons plus. Car notre vie n’est pas à vendre. Elle a bien plus de valeur à nos yeux que n’importe quel salaire qu’ils pourraient nous proposer. Plus nous serons nombreux, plus nous aurons de poids, et ne nous leurrons pas à croire qu’un bulletin de vote y changera quelque chose.

Le vrai bulletin de vote, c’est l’achat 

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